Jura, terre
d’origine
Des entrailles anciennes du Trias aux marnes du Lias, le Jura porte en ses sols la mémoire du temps.
Argiles, calcaires et minéraux tissent une trame vivante, nourrissant la vigne de secrets géologiques. Cette alchimie discrète forge des vins au caractère singulier, profonds, tendus, vibrants d’authenticité.
Arlay
Un équilibre naturel
À Arlay, la terre respire lentement. Les marnes grises, humides et fraîches, murmurent à la vigne la patience. Le climat, aux hivers francs et aux étés généreux, sculpte les raisins dans la lenteur.
La biodynamie
Un geste d’avenir
Depuis 2006, le domaine s’inscrit dans le rythme du vivant. Sous la lune et le soleil, sans artifices, la vigne s’épanouit, enracinée dans une vision durable. Ce choix n’est pas une mode, mais un legs : cultiver aujourd’hui pour mieux transmettre demain, dans le respect du sol, du fruit, et de la planète.
Hiver
Le temps du silence
L’hiver pose son voile sur les rangs endormis. La vigne, dépouillée, entre en repos. Le vigneron, lui, veille. Il taille avec précision, respecte le rythme du bois, écoute ce que la sève lui murmure. Dans la cave ou l’atelier, il prépare les tisanes, les composts, les préparations biodynamiques : bouse de corne, silice, décoctions d’ortie, d’achillée ou de valériane. Sous la terre figée, la vie ralentit, mais ne dort jamais.
Printemps
L’éveil du vivant
La lumière revient, la vigne s’étire. Les bourgeons éclatent, fragiles promesses de la récolte à venir.
C’est le moment des soins. Le vigneron pulvérise les préparations à base de plantes, dynamisées à la main dans l’eau, en respectant les cycles lunaires et cosmiques.
Le sol est nourri, pas dominé. On y sème parfois des engrais verts — trèfle, moutarde, fèves — qui enrichissent la terre sans l’épuiser. Le vivant se réveille, le lien se renoue.
Été
La vigne en plein souffle
Les journées s’allongent, la chaleur s’installe. Les feuilles s’épanouissent, les grappes se forment. Le vigneron observe, écoute, ajuste. Pas de produits chimiques, mais une attention constante. Parfois, une infusion de prêle pour renforcer les défenses de la plante. On favorise l’équilibre, pas la lutte. Les fleurs attirent les insectes utiles. Le sol respire, la vigne s’exprime. L’énergie est partout, visible et invisible.
Automne
La récolte de l’essentiel
Les raisins mûrissent, lentement. Le vigneron goûte, hume, ressent. La vendange se fait à la main, avec respect. Chaque grappe est une histoire, un écho de la saison. Une fois les raisins cueillis, le cycle ne s’arrête pas : les sols sont à nouveau soignés, les composts épandus, les préparations renouvelées. La vigne entre en repos, mais le lien reste vivant.
Et toujours
la même promesse
La biodynamie, ce n’est pas une recette, c’est un dialogue. Une écoute de la nature, du ciel et de la terre. Une agriculture du soin, de l’intuition et de la patience. Dans le vin, cela se ressent : une vibration, une énergie, une vérité. Chaque saison, chaque geste compte. Et dans chaque bouteille, un peu de ce souffle circule encore.
